
La plupart des étiquettes alimentaires ne le mentionnent pas, mais certains produits courants peuvent contenir des traces de plomb, de mercure, voire d’arsenic. Ces contaminants passent souvent inaperçus: aucun changement de goût, aucun signe d’alerte. Pourtant, à long terme, ils peuvent nuire gravement à votre santé. Voilà pourquoi il peut être judicieux de faire quelques compromis éclairés. Commençons par examiner de plus près les aliments qui méritent une attention particulière.
Thon en conserve

Souvent présent dans la boîte à lunch ou choisi pour un repas rapide, le thon en conserve est depuis longtemps perçu comme un allié des protéines maigres. Mais cette commodité a un prix: des taux élevés de mercure, surtout dans les variétés de thon blanc. Le mercure s’accumule à mesure que le thon progresse dans la chaîne alimentaire océanique. Une consommation prolongée peut nuire aux fonctions cérébrales.
Espadon

Certains des plus grands poissons prédateurs agissent comme des réservoirs de mercure. Plus un poisson est vieux et imposant, plus il risque d’en contenir en grande quantité. Malgré sa texture ferme et sa saveur prononcée, la consommation d’espadon est déconseillée aux groupes sensibles, car sa teneur en mercure dépasse fréquemment les seuils de sécurité.
Riz importé

Ce n’est pas le riz en soi qui pose problème, mais le sol dans lequel il pousse. Le riz importé peut absorber de l’arsenic inorganique présent dans des champs contaminés ou l’eau d’irrigation. L’arsenic est un agent cancérigène reconnu. Les enfants qui consomment régulièrement des en-cas à base de riz sont particulièrement vulnérables à cette exposition lente, mais préoccupante.
Légumes à feuilles vertes importés

Des inspections ont révélé que certains légumes-feuilles importés contiennent du plomb et du cadmium, deux métaux lourds qui s’accumulent dans les tissus de l’organisme avec le temps. Des normes agricoles inégales et des sources d’eau contaminées en sont souvent la cause. Ces légumes verts peuvent paraître frais, mais leurs effets sur la santé sont durables.
Sachets d'aliments pour bébés

Ce qui est présenté comme un raccourci nutritif pour les parents pressés a fait l’objet de nombreuses enquêtes. Des analyses indépendantes ont révélé la présence de plomb, d’arsenic et de cadmium dans plusieurs sachets d’aliments pour bébés, notamment ceux à base de légumes-racines ou de riz. Les nourrissons sont particulièrement sensibles à ces substances, même à l’état de traces.
Épinards de Chine

Les épinards provenant de certaines régions de Chine, en particulier près des zones industrielles, peuvent contenir du cadmium et du plomb en raison de la contamination du sol et de l’eau. Ce phénomène peut être attribué à la pollution industrielle et à la contamination du sol à proximité des zones agricoles. Même un lavage soigneux n’élimine pas l’absorption des métaux qui se produit pendant le cycle de croissance de la plante.
Protéines en poudre

Commercialisées pour les athlètes et les personnes au régime, les poudres protéinées échappent souvent aux normes strictes de sécurité alimentaire. Selon Consumer Reports, de nombreuses poudres à base de plantes ou de lactosérum contiennent du plomb et du cadmium. Ces toxines peuvent être introduites lors de la transformation ou provenir de matières premières contaminées, comme la protéine de pois ou la poudre de cacao.
Chocolat noir

Malgré sa réputation d’antioxydant, le chocolat noir a un côté plus sombre. La plante de cacao extrait naturellement du sol des métaux lourds tels que le cadmium et le plomb. Une analyse réalisée en 2022 par Consumer Reports a révélé que de nombreuses tablettes de chocolat noir populaires dépassaient la dose maximale autorisée en Californie pour ces métaux.
Champignons du commerce

Les champignons sont des bioaccumulateurs, car ils absorbent tout ce qui se trouve dans leur environnement. Certaines variétés vendues dans le commerce, cultivées dans des sols contaminés ou près de zones industrielles polluées, peuvent retenir du cadmium et du mercure. Comme ils ne sont généralement pas épluchés, il existe peu de barrière entre le consommateur et ce que renferme le substrat dans lequel ils ont poussé.
Mollusques et crustacés

Les mollusques de fond comme les palourdes filtrent de grandes quantités d’eau de mer, accumulant tout ce qu’elle contient, y compris le mercure et d’autres métaux issus des eaux de ruissellement industrielles. Les zones côtières fortement polluées, comme certaines parties du golfe du Mexique, ont fait de certains coquillages l’un des produits de la mer les plus contaminés.
Tous les choix alimentaires ne doivent pas être associés à un risque. Si certains ingrédients pèsent lourd dans la balance, d’autres offrent une nutrition saine sans les inconvénients. Voici ce qu’il vaut mieux mettre dans votre assiette.
Saumon sauvage

Le saumon sauvage se situe plus bas dans la chaîne alimentaire et contient beaucoup moins de mercure. Ces nageurs prospèrent dans les eaux rapides où la réglementation est stricte. Riches en oméga-3 et en protéines, ils sont bénéfiques pour le cœur et ne contiennent pas les résidus chimiques que l’on trouve dans de nombreux autres produits de la mer.
Truite arc-en-ciel d'élevage

Souvent élevée dans des bassins d’eau douce avec une alimentation contrôlée, la truite arc-en-ciel d’élevage aux États-Unis compte parmi les poissons les plus sains. Les directives strictes de l’EPA limitent les contaminants, et sa courte durée de vie réduit l’accumulation de toxines. Elle est également riche en vitamines B et en protéines maigres.
Quinoa cultivé aux États-Unis

Cette graine devenue supergrain offre des fibres et les neuf acides aminés essentiels. Cultivée sur le sol américain, elle échappe aux risques accrus d’arsenic associés aux importations. La réglementation nationale assure une irrigation et un traitement plus sûrs. C’est donc un excellent substitut au riz importé, surtout pour une personne qui ne consomme pas de gluten ou qui adopte une alimentation végétale.
Brocoli cuit à la vapeur

Le brocoli cuit à la vapeur est un crucifère remarquable qui détoxifie plutôt qu’il ne toxifie. Il renferme du sulforaphane, un composé naturel qui aide à éliminer les métaux lourds. Son faible taux d’absorption des contaminants et sa richesse en antioxydants en font un excellent substitut aux légumes-feuilles de provenance incertaine.
Purée maison pour bébé

La préparation des aliments pour bébés à la maison vous permet de contrôler le choix des ingrédients et la méthode de préparation. L’utilisation de produits biologiques et d’eau filtrée réduit considérablement l’exposition aux métaux lourds. Les légumes-racines et le riz peuvent être limités ou remplacés. De plus, les purées fraîches ne contiennent pas d’agents de conservation commerciaux et ne présentent pas de risques liés aux emballages métalliques.
Chou frisé biologique

Le chou frisé certifié biologique échappe aux pulvérisations massives de pesticides, souvent responsables de la contamination des sols. Cultivé dans des fermes locales dont l’eau est testée, il a peu de chances de contenir du cadmium ou du plomb. Son profil nutritif dense en fait un excellent substitut aux légumes verts importés de provenance incertaine.
Lentilles

Les lentilles offrent des protéines et du fer d’origine végétale sans les soucis liés aux métaux lourds du riz ou des poudres. Cultivées sous différents climats et absorbant relativement peu les toxines du sol, elles sont considérées comme l’une des légumineuses les plus propres. Les soupes ou les ragoûts de lentilles faits maison permettent aux repas d’être copieux et exempts de toute contamination.
Beurre de noix naturel

Le beurre de noix fabriqué avec un minimum d’ingrédients contient des graisses et des protéines saines. Ceux qui sont étiquetés comme biologiques et fabriqués sans additifs sont beaucoup moins susceptibles de contenir des traces de métaux. Contrairement aux pâtes à tartiner à base de chocolat, les versions naturelles contiennent rarement du cadmium dérivé du cacao ou du plomb qui s’infiltre par le biais d’exhausteurs de goût.
Légumes cultivés à la maison

Cultiver ses propres légumes permet de contrôler le sol et les engrais utilisés. Les plates-bandes surélevées et le compost organique réduisent les risques d’exposition. Même un petit jardin élimine l’incertitude des importations et offre des produits frais dont la traçabilité est assurée jusqu’au paquet de semences.
Pâtes de riz brun

Les produits à base de riz soulèvent souvent des inquiétudes liées à l’arsenic, mais les pâtes faites de riz brun cultivé aux États-Unis en contiennent généralement bien moins. Le traitement et la cuisson permettent de diminuer la teneur en arsenic inorganique par rapport au riz entier. C’est une alternative avisée pour ceux qui évitent le gluten ou les glucides à base de blé.