
Le réchauffement climatique ne se contente pas de bouleverser notre environnement naturel, il menace aussi les aliments que nous consommons chaque jour. Du chocolat à la sauce piquante, il devient de plus en plus difficile de cultiver les produits que nous apprécions, en raison des conditions météorologiques extrêmes, de la hausse des températures et de la modification des régimes de précipitations. La prochaine fois que vous vous attablerez pour un repas, prenez un moment pour savourer ce qui se trouve dans votre assiette, car cela pourrait ne pas durer éternellement. Voici 20 aliments qui risquent de disparaître de notre planète à cause du changement climatique.
Chocolat

Nous avons une mauvaise nouvelle pour les amateurs de chocolat: votre friandise préférée pourrait bientôt disparaître de notre planète. Les cacaoyers nécessitent des conditions bien précises pour s’épanouir, comme des températures stables, des précipitations abondantes et une humidité élevée. Or, avec le réchauffement climatique, les scientifiques estiment que plus du tiers des cacaoyers pourraient disparaître d’ici 2050.
Café

Votre tasse de café du matin pourrait bientôt disparaître. La hausse des températures et la modification des régimes de précipitations ont un impact considérable sur les régions productrices de café. Les experts prévoient que les deux principales variétés, l’arabica et le robusta, disparaîtront progressivement d’ici 2050, avant que d’autres variétés ne disparaissent complètement à l’horizon 2080.
Raisins

Le stress thermique a également affecté les vignes, altérant leur qualité ainsi que leur profil aromatique en raison d’une maturation accélérée. Les régions fréquemment touchées par la sécheresse et les incendies de forêt sont aussi exposées à la contamination par la fumée, qui donne aux fruits un goût de brûlé et les rend impropres à la consommation.
Vin

Comme les raisins sont affectés par le changement climatique, qu’ils mûrissent plus rapidement et que leur taux de sucre et d’acidité devient déséquilibré, les vins qui en sont issus perdent en qualité. Les récoltes imprégnées de fumée dégagent aussi un goût âcre et médicinal que certains experts comparent à «boire un cendrier».
Pommes de terre

Il se peut que vous deviez bientôt dire adieu aux frites et aux chips, car le réchauffement climatique a eu un impact sur les cultures de pommes de terre. Les changements extrêmes et imprévisibles de notre climat, tels que les sécheresses, les chaleurs et les hivers rigoureux, ont rendu les pommes de terre plus difficiles que jamais à cultiver, obligeant les agriculteurs à partir à la recherche de conditions adéquates.
Tomates

La majorité des tomates (plus de 65%) sont cultivées aux États-Unis —notamment en Californie—, en Italie et en Chine. Toutefois, en raison du changement climatique, la production a progressivement diminué au fil des ans, et les rendements devraient encore chuter d’ici 2050, avec une baisse estimée à 18%. L’offre et la demande s’en trouvent fortement perturbées, et la flambée des coûts a contraint de grandes chaînes de restauration rapide, comme McDonald’s et Burger King, à retirer temporairement les tomates de leur menu.
Maïs

Le changement climatique est une mauvaise nouvelle pour le maïs et pour les habitants des régions qui en dépendent comme principale source d’alimentation. Les rendements ont diminué de manière significative et, dans certaines régions du Midwest, ils ont chuté de près de 37%. Alors que des conditions climatiques extrêmes continuent de secouer la planète, on s’attend à ce que les taux de production chutent encore davantage.
Myrtilles

Les gelées extrêmes, les précipitations, la sécheresse et la chaleur ont contraint les producteurs de myrtilles à revoir leurs méthodes, car il ne suffit plus de laisser les baies s’épanouir naturellement. Des pans entiers de champs peuvent disparaître en un instant, ce qui affecte directement la quantité de fruits disponible pour les consommateurs. Aux États-Unis, par exemple, les acheteurs ont acquis environ 12.000 tonnes de myrtilles en moins en 2023 par rapport à l’année précédente, en raison de la pénurie de récoltes et de la hausse des coûts.
Riz

D’une part, la hausse des températures perturbe deux phases cruciales de la production de riz, le remplissage des grains et la floraison, ce qui réduit les rendements. D’autre part, l’autre extrême (fortes pluies et inondations) est tout aussi néfaste, car une submersion prolongée peut anéantir entièrement la récolte.
Quinoa

Il est intéressant de noter que le quinoa pousse dans des environnements difficiles, salins et arides, et qu’il peut supporter de longues périodes de sécheresse, ce qui a valu aux experts de le qualifier de culture «à l’épreuve du climat». Bien que cela soit prometteur, l’extension de sa culture pourrait toutefois avoir des répercussions négatives sur d’autres régions et communautés agricoles.
Fraises

Le changement climatique a engendré de nouveaux défis pour les agriculteurs qui cultivent ces baies rouges et sucrées. La chaleur, d’une part, peut affecter le processus de croissance et les étapes clés, tandis que les températures élevées favorisent aussi la prolifération d’insectes nuisibles, comme les pucerons et les cicadelles, qui endommagent les cultures. Les pluies persistantes, quant à elles, augmentent le risque de moisissures et de maladies fongiques.
Miel

Les températures élevées et les variations de précipitations ont contraint les abeilles à modifier leurs habitudes et leurs comportements, et les conditions météorologiques extrêmes peuvent même endommager les colonies, ce qui a eu une incidence sur la production de miel. Les fluctuations climatiques présentent également des risques pour les plantes que les abeilles butinent.
Bananes

Les intempéries, les variations de températures et de précipitations affectent la production de bananes, provoquant une baisse des rendements, une réduction de la taille des récoltes et un risque accru de parasites et de maladies. Les bananiers sont aussi très sensibles à la sécheresse, et les fortes chaleurs ont détruit un grand nombre de plants dans les régions où le fruit est couramment cultivé.
Sirop d'érable

Le Canada est le plus grand producteur mondial de sirop d’érable, la sève sucrée étant profondément enracinée dans le pays, mais le changement climatique pourrait sérieusement affecter la production. Les variations de température et les conditions météorologiques difficiles ont perturbé le flux de sève et la santé des érables, provoquant aussi des saisons de récolte plus courtes, qui se terminent près d’une semaine plus tôt qu’il y a 50 ans.
Avocats

Comme beaucoup d’autres cultures, les avocats prospèrent dans des conditions climatiques optimales, idéalement entre -2°C et 38°C. Cependant, les variations extrêmes et imprévisibles liées au changement climatique ont provoqué une érosion des sols ainsi qu’une augmentation des insectes nuisibles et des maladies, perturbant ainsi la croissance saine de ces fruits.
Pommes

Les pommes, comme de nombreuses cultures, nécessitent des températures stables pour fleurir, croître et mûrir. Les fluctuations extrêmes de température peuvent empêcher le fruit de franchir des étapes cruciales lors de sa production, ce qui a provoqué un déplacement géographique des zones de culture des pommes.
Oranges

Les températures élevées peuvent provoquer un stress thermique intense chez les orangers, affectant notablement leur taille et leur production, et entraînant une baisse des rendements. L’exposition prolongée à la chaleur altère aussi leur saveur et leur qualité, tout en favorisant l’apparition d’insectes nuisibles, d’infestations et de maladies.
Viande et poisson

Les conditions météorologiques difficiles représentent aussi des risques pour la santé des animaux d’élevage et de la faune marine. Les bovins, par exemple, sont davantage exposés aux maladies d’origine hydrique, car les fluctuations des précipitations et de la température altèrent la qualité de l’eau. Paradoxalement, ils participent eux-mêmes au réchauffement climatique en produisant du méthane lors de la digestion. Pour les poissons, comme le saumon, les chaleurs extrêmes et les variations de qualité de l’eau peuvent aussi nuire à leur santé et à leur taux de survie.
Amandes

Le changement climatique peut perturber le processus de floraison, ce qui impacte considérablement la production d’amandes. Mais il ne s’agit pas seulement des variations de températures ou de saisons; les fluctuations des régimes de précipitations peuvent aussi ralentir la croissance des arbres et réduire la taille des noix, entraînant ainsi une baisse des rendements.
Sauce piquante

Les changements climatiques violents peuvent affecter la croissance et la qualité des piments, ce qui perturbe la production de sauces piquantes. Après tout, comment les entreprises peuvent-elles fabriquer le condiment qui fait leur réputation si elles ne disposent pas des piments nécessaires à la recette?